Article quatrième : liberté, ah ah ah.

Liberté, égalité, fraternité. Ce sont les trois devises de la Republique Française.

Tout comme la politique qui gouverne ce pays, ces trois mots sont d'une vastitude totale et demeurent aussi flous que la vue d'une aveugle qui aurait oublié sa paire de lunettes. Il serait trop long d'approfondir l'étude des trois termes en une seule fois, commençons donc par le premier, puisque c'est probablement le plus important. Définition, siouplait.

LIBERTE : Etat d'une personne qui n'est pas soumise pas soumise à la servitude.

En démocratie, nous sommes donc libres. Mais libres de quoi ?

Libres de s'exprimer ? Oui. Aussi bien au niveau de l'institution, comme je le fais actuellement, qu'à des degrés bien moindre (il suffit de se rendre sur skyblog.com pour se rendre compte de l'ahurisme ambiant qui entoure la jeunesse d'aujourd'hui). Malgré le fait que certains de nos héros français aient été supprimé par l'Etat pour avoir trop flirté avec la postérité, Michel Colucci, alias Coluche, en porteur de drapeau, la liberté d'expression qui nous a été offerte par l'abolition du communisme est un dû que l'on serait bien con de refuser. Encore une fois, nous sommes libres de nous exprimer tant que cela ne porte atteinte à personne.

Libres de faire ce que l'on veut ? Oui, tant que cela ne nuit pas à autrui et aux lois mises en place par le gouvernement. C'est ce qu'on appelle la liberté civile. Selon l'Etat, tout pays civilisé se doit d'avoir mis en place cette "liberté civile", qui permet aux vieux cons d'appeller les flics dès que des jeunes font du bruit en bas de chez eux. Chaque personne est donc libre de faire ce qu'elle veut tout en aillant conscience qu'elle ne peut pas faire tout ce qu'elle veut. Ambiguité, paradoxalité, quelque soit le nom que vous lui donniez, inutile de lutter, la liberté civile nuit à toute personne. La liberté civile nuit à la liberté.

Libres de choisir ? Ouaiiiis ! Rien ni personne ne peut vous empêcher, selon la loi, de choisir ce qui vous plait, et ce qui ne vous plait pas. Rien ne vous empêche de vous habiller comme vous le souhaitez, tant que cela ne rentre pas en confusion avec l'une des nombreuses lois, rien ne vous empêche de choisir entre une religion ou une autre, entre un parti politique ou un autre. Rien ne vous empêche de boire une bière plutôt qu'un Coca, à part peut-être le contenu le votre porte-monnaie. Evidemment, nous avons la liberté de choisir sur quelle personne ira se poser notre futur coup de tête une fois complètement bourré, tout comme cette même personne a la capacité de choisir l'hopital où elle ira loger dans les prochains jours.

Libres de penser ? Oui, bien sûr que oui. Comme l'a si bien chanté le plus insoumis des artistes français, le citoyen est autoriser à penser ce qu'il veut. Dans la mesure où la reflexion est intelligente (encore une fois, n'allez pas visiter un skyblog), cela permet de commencer un débat qui débouchera à une conclusion construite et intéressante ou, dans la majeure partie des cas, une bagarre générale. L'avantage de la pensée, c'est que personne ne vous entend et donc ne peut vous réprimander. Jouissez donc de ce droit en pensant à tout va ! Evitez tout de même de dire à une personne que vous êtes en train de penser à elle, elle serait alors en mesure de vous trainer en justice pour agression. Ne dites surtout pas ce que vous pensez d'elle, elle pourrait également porter plainte. Et puis, ne tentez pas de la panser, au risque de vous retrouver, une fois de plus, devant les tribunaux.

Selon l'Etat, l'être humain est donc le vertébré qui avance sans cesse, bravant les obstacles et prêt à se jeter dans le premier précipice venu. L'institution nous permet, grand merci à eux, d'éviter les pièges du monde extérieur. Car, c'est vrai, sans tête pensante au dessus de nous, pauvres petits humains que nous sommes, nous fouterions immédiatement sur la gueule. Si l'humain est assez con pour croire cela, il ne trouvera rien à redire quant à être gouverné par un autre humain. L'Homme est l'évolution, le gouvernement l'acanthocéphale qui le bouffe de l'intérieur.

C'est bien d'être heureux, encore faut-il que les autres soient malheureux.